Les défaillances d'entreprises

Les défaillances d'entreprises dans le monde

Ce qui frappe quand on regarde les statistiques des défaillances dans le monde, c’est le nombre très important des défaillances en France par rapport aux autres pays.

Comparaison France/Monde

Si on compare la France avec l’Allemagne, qui a une économie somme toute assez proche de la notre, on remarque que les défaillances d’entreprises son deux fois moins importante en Allemagne qu’en France.

La France avec 60 958 défaillances en 2012 fait figure de champion du monde puisque aucun pays ne fait aussi mal !

Le pays qui suit avec 40 075 défaillances sont les Etats-Unis, avec un tissu d’entreprises pourtant bien supérieur.

Les défaillances dans la zone euro

Pour les pays de la zone euro, le Royaume-Uni connait en 2012, 29 940 défaillances, et l’Allemagne 28 297. Les autres pays européens se situent  bien en-dessous avec 12 442 défaillances pour l’Italie, 10 587 défaillances pour le Belgique.

Défaillances en Europe de l’est

Dans les pays de l’Europe de l’est, ce sont la Roumanie avec 29 769 défaillances et la Hongrie avec 22 389 défaillances qui connaissent les statistiques les plus élevées.

Les tendances des défaillances d’entreprises

Pour les tendances, les variations sont à la hausse en France avec +2% de défaillances d’entreprises en 2012 par rapport à 2011. Alors qu’en Allemagne les défaillances sont en baisse de -6%, comme aux Etats-Unis avec -16%.

L’Italie est en hausse de +2% et la Belgique de +4%.

Des défaillances a des niveaux records

Les trois pays de la zone euro qui ont le plus de défaillances, France, Italie, Belgique, sont également sont qui connaissent toujours des hausses.

Trois pays du sud sont en croissance de défaillances inquiétantes, la Grèce avec +30%, le Portugal avec +42% et l’Espagne avec +32%.

Bilan des défaillances d'entreprises pour 2012

Les chiffres publiés sur les défaillances de l’année 2012 confirment le niveau extrêmement élevé des défaillances à 60 461 entreprises soit une hausse de +1.1% par rapport à 2011.

La crise rattrappe les PME

Alors qu’en général ce sont les TPE qui sont le plus touchées, la nouveauté est que cette année les PME, et notamment les grosses PME, le sont aussi. La crise rattrape même les entreprises de taille plus importante qui en été préservées jusqu’à présent.

Les chiffres des défaillances des années précédentes montraient toujours une accentuation des défaillances sur les petites entreprises, ces TPE de moins de 20 salariés qui prenaient de plein fouet la crise économique.

Depuis 2012, les choses empirent avec la contagion des défaillances aux grosses PME, qui avec 45 redressements ou liquidations judiciaires marque une progression et remonte au niveau des défaillances de 2009.

Conséquence : augmentation du coût des encours fournisseurs

La conséquence sur les encours fournisseurs non réglés est directe, puisque ce coût augmente de +11% pour les créances non payées, ce qui augmente l’effet domino qui fragilise la chaine des entreprises.

Une économie qui s'éloigne toujours plus de l'Allemagne

L’économie française avait déjà un retard en nombre sur les grosses PME, ne possédant que moins de la moitié de ce type d’entreprises par rapport à l’Allemagne, l’effort devait porter sur la croissance des PME pour accroitre le tissu des ETI (Entreprise de Taille Moyenne).

Or si ce segment d’entreprises souffre aussi et se retrouve à la peine, le fossé avec l’économie Allemande, loin de se combler va se creuser.

Il faut noter que ce sont ces ETI qui, après les grands groupes, exportent le plus, et contribuent massivement aux exportations françaises.